Baisse de TVA sur les panneaux solaires – Octobre 2025 : ce qu’il faut savoir
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Le 1ᵉʳ octobre 2025 marquera un tournant pour le solaire résidentiel en France. À cette date, la TVA applicable aux installations photovoltaïques de puissance ≤ 9 kWc sera réduite à 5,5 %, contre 10 % ou 20 % auparavant. Cette réforme a pour objectif d’encourager l’autoconsommation et de rendre le solaire plus accessible financièrement. Pour les particuliers, c’est l’occasion de franchir le pas avec un investissement plus léger et une rentabilité améliorée.
Contexte actuel de la TVA sur le solaire
Aujourd’hui, deux régimes de TVA coexistent :
- 10 % pour les petites installations ≤ 3 kWc, posées par un professionnel RGE dans un logement de plus de deux ans ;
- 20 % au-delà de 3 kWc ou lorsque l’électricité est entièrement revendue.
Ce système a eu un effet pervers : de nombreux foyers se limitaient volontairement à 3 kWc afin d’échapper au taux plein de 20 %. Résultat : beaucoup de toitures n’étaient pas exploitées à leur plein potentiel, ce qui ralentissait la démocratisation du solaire. La baisse de TVA vient donc lever ce frein.
Ce qui change en octobre 2025
À partir du 1ᵉʳ octobre 2025, la TVA sera uniformisée à 5,5 % pour toutes les installations ≤ 9 kWc. Ce taux ultra-réduit concernera à la fois la fourniture du matériel et la main-d’œuvre, rendant l’ensemble du projet plus abordable.
L’idée est simple : encourager les ménages à dimensionner leur installation en fonction de leurs besoins réels plutôt que de s’autolimiter. En pratique, la majorité des projets résidentiels (entre 3 et 9 kWc) seront éligibles, ce qui rapproche le photovoltaïque des autres travaux d’efficacité énergétique déjà soumis au même taux réduit.
Un arrêté ministériel doit encore préciser les modalités exactes, mais la volonté politique est claire : rendre le solaire plus attractif et accélérer la transition énergétique.
Conditions d’éligibilité
Pour profiter du taux réduit, certains critères devront être respectés :
- Puissance ≤ 9 kWc, soit une capacité largement suffisante pour une maison individuelle ;
- Autoconsommation prioritaire, avec ou sans revente de surplus ;
- Installateur certifié RGE, condition indispensable pour appliquer le taux réduit et garantir la qualité des travaux ;
- Logement existant (plus de deux ans).
Il est aussi question d’ajouter des équipements favorisant une meilleure utilisation de l’énergie (batterie ou système de pilotage intelligent). Ces points restent à confirmer, mais l’esprit est de réserver la TVA réduite aux projets réellement vertueux.
Quels gains pour les particuliers ?
La différence sur la facture est tangible. Exemple :
- Pour une installation de 9 kWc à 15 000 € HT :
- avec 20 % de TVA → 18 000 € TTC,
- avec 5,5 % de TVA → 15 825 € TTC.
→ 2 175 € d’économie directe.
Sur une installation moyenne de 3 kWc à 7 000 € HT, l’écart entre 10 % et 5,5 % représente environ 245 € de gain.
Au-delà du prix initial, cette réduction de TVA accélère le retour sur investissement. Avec une facture allégée et une production qui couvre une part importante des besoins du foyer, la rentabilité s’améliore de plusieurs mois, parfois plus d’un an. En parallèle, les ménages continuent de bénéficier de la prime à l’autoconsommation et de la revente éventuelle du surplus, ce qui renforce encore l’intérêt économique du solaire.
Limites et précautions
Avant de se réjouir trop vite, quelques points de vigilance s’imposent :
- Texte d’application attendu : tant que l’arrêté n’est pas publié, les critères précis restent à confirmer. L’obligation d’une batterie, par exemple, pourrait changer l’équation économique.
- Coexistence avec le 10 % : pour les petites installations ≤ 3 kWc, le taux de 10 % continuera d’exister. Dans certains cas, cela restera suffisant sans surcoût d’équipements.
- Attendre ou agir maintenant ? Reporter son projet pour bénéficier du 5,5 % peut sembler tentant, mais cela signifie aussi retarder la production d’électricité gratuite et s’exposer à une éventuelle baisse d’aides ou hausse de prix d’ici octobre 2025.
Chaque projet doit donc être analysé individuellement. Le gain de TVA ne doit pas être le seul critère de décision.
Recommandations pratiques
Pour préparer au mieux votre projet :
- Anticipez vos démarches : devis, étude de faisabilité, démarches administratives et demande de raccordement prennent du temps.
- Choisissez un installateur RGE : c’est obligatoire pour profiter du taux réduit et essentiel pour la qualité des travaux.
- Dimensionnez selon vos besoins : profitez de la nouvelle règle pour ne plus vous limiter à 3 kWc si votre consommation justifie une puissance supérieure.
- Évaluez les options de stockage ou de pilotage : elles peuvent renforcer votre autonomie et sécuriser l’accès au taux réduit.
- Renseignez-vous sur les aides complémentaires (prime à l’autoconsommation, aides locales, CEE) afin d’optimiser la rentabilité de votre projet.
Conclusion
La TVA réduite à 5,5 % pour les installations ≤ 9 kWc est une avancée majeure. Elle permet de rendre le solaire plus accessible, plus rentable et plus simple à comprendre. Certes, quelques incertitudes demeurent, mais la dynamique est claire : l’État veut encourager massivement l’autoconsommation.
En lançant un projet solaire, vous gagnez en indépendance énergétique, vous réduisez vos factures et vous contribuez à une France plus verte. Octobre 2025 s’annonce donc comme un moment clé pour franchir le pas et transformer votre toiture en atout durable pour votre foyer.
